Un extrait de la galerie des pr lats sous la rose nord Cette seconde page vous propose des images et des d veloppements sur les sujets suivants : - les stalles du XVIe si cle et leur atmosph re f erique - le ch?ur de la cath drale et la cl ture du ch?ur du XVe si cle - le d ambulatoire et les chapelles rayonnantes. Parmi elles, les trois chapelles r am nag es enti rement sous la direction d'Eug ne Viollet-le-Duc vers 1853-1865 : Notre-Dame-Drapi re, Saint-Jacques-le-Majeur (ou du Sacr -C?ur), Sainte-Theudosie ; et deux autres chapelles am nag es au XVIIIe si cle : Saint-Jean-Baptiste et Saint-Nicaise - l'orgue de tribune du XVe si cle. Le buveur de vin dans les stalles LES STALLES DE LA CATH DRALE D'AMIENS Vue d'ensemble des stalles Vue d'ensemble des stalles. Jou e de la stalle royale Jou e de la stalle royale. Une jou e correspond au c t lat ral d'un ouvrage en menuiserie. Jou e : la Pr sentation au temple Jou e : la Pr sentation au temple. Pendentif : jeunes filles l g rement v tues Pendentif : jeunes filles l g rement v tues. Pendentif : un homme et une t te de mort Pendentif : un homme et une t te de mort. Pendentif : le buveur de vin Pendentif : le buveur de vin Pendentif : trois anges Pendentif : trois anges. Les stalles du d but du XVIe si cle de la cath drale d'Amiens constituent un v ritable monde enchant , un univers la Walt Disney. Des milliers de sculptures, de figurines, de sc nes bibiliques cr es par des mains expertes plongent le visiteur dans une atmosph re presque irr elle. On compte plus de quatre mille personnages qui font revivre des sc nes bibliques tir es de La L gende dor e ou de textes apocryphes. La vie de Marie regroupe elle seule trente-neuf tableaux, tandis que les sellettes des mis ricordes et les rampants proposent cent soixante sc nes de l'Ancien Testament. Changement de th mes sur les dais, les appuis-main et les pendentifs : ces sculptures plus petites offrent des sujets profanes, des chim res et des grotesques, des l ments de la vie quotidienne parfois m l s au monde des fabliaux. La r organisation du ch?ur et du sanctuaire au XVIIIe si cle aurait pu tre fatale ces merveilles de la sculptures sur bois. Le but du r am nagement tait d' claircir le ch?ur, de l'ouvrir la lumi re et donc de supprimer tous les l ments qui en bornaient l'espace. De cette poque viennent d'ailleurs les magnifiques grilles de Jean-Baptiste Veyren. D'apr s Aur lien Andr , dans le chapitre consacr la modernisation du ch?ur au XVIIIe si cle ( Amiens, La gr ce d'une cath drale, La Nu e bleue), deux partis se sont affront s l' poque : les modernistes qui voulaient un ch?ur ouvert, donc une suppression du jub et des stalles et, de l'autre c t , l'ensemble des chanoines de la cath drale qui freinaient des quatre fers... pour que rien ne change ou pas grand chose. Le jub occidental fut remplac en 1755 par les deux retables en marbre que l'on voit de nos jours dans les bas-c t s (Notre-Dame de Piti et retable de Saint-Joseph). R sultat : l'entr e du ch?ur l'ouest tait toujours ferm e! S'agissait-il d'un conservatisme liturgique ou, comme le note Aur lien Andr , d'une peur des courants d'air? Ou plus simplement encore, du d sir de rester entre soi quand on prie, sans demeurer sous le regard pesant des p lerins qui d ambulent? Fort heureusement pour l'Art et pour les g n rations qui ont suivi, c'est le conservatisme qui s'est impos .